Comment devenir infirmière sapeur-pompier volontaire ?
L’infirmier sapeur-pompier joue un rôle important dans ce corps de métier. Lors des missions de secours, il apporte un soutien sanitaire aux victimes et aux sapeurs-pompiers engagés. Ceci peut être sur le lieu d’accident ou dans l’ambulance. Il est aussi chargé de suivre la condition physique des sapeurs-pompiers. Il ou elle garantit ainsi lors des missions de secours d’urgence de relatives grandes envergures, une bonne prise en charge du patient jusqu’au lieu où les soins appropriés lui seront prodigués. Cependant, comment devenir infirmier sapeur-pompier volontaire ? Vous aurez plus de détails dans cet article.
Quels rôles pour l’infirmier sapeur-pompier ?
L’infirmier sapeur-pompier est en général doté de compétences d’infirmier. Il doit aussi avoir une bonne connaissance de l’environnement “pompier”. Ceci lui permettra de prendre au moment opportun des décisions raisonnées et efficaces pour la prise en charge des victimes. Il assure la formation des sapeurs-pompiers, leur suivi médical, etc. Il est aussi responsable de l’hygiène et de la sécurité au travail. À ce titre, il attire l’attention du personnel sur les bonnes pratiques sanitaires en milieu professionnel. Il est aussi chargé de la maintenance du matériel médical.
Tout infirmier sapeur-pompier est d’abord titulaire d’un DE infirmier et est obligatoirement inscrit à l’ordre national des infirmiers. Il existe deux voies pour être infirmier sapeur-pompier dans les centres d’incendie et de secours.
- Devenir infirmière sapeur-pompier professionnel : votre carrière d’infirmière est exercée chez les sapeurs-pompiers.
- Devenir infirmière sapeur-pompier volontaire : vous exercez votre carrière d’infirmière dans un service de santé, ceci peut être aussi en libéral. Dans tous les cas, vos temps libres sont passés au sein des sapeurs-pompiers où vous mettez vos compétences d’infirmière au service de la sécurité civile.
En France, on dénombre environ 400 infirmiers sapeurs-pompiers professionnels contre 6000 infirmiers sapeurs-pompiers volontaires. Les conditions de recrutement peuvent changer d’un service départemental d’incendie et de secours à un autre. Vous devez donc identifier le plus proche de vous pour plus de renseignements. Selon les profils recherchés et les missions spécifiques à leur confier, chaque département peut avoir ses propres modalités de sélection.
Les infirmiers sapeurs-pompiers sont généralement sous l’autorité hiérarchique d’un infirmier en chef et sont du service de santé et de secours médical. Ce service est dirigé par un médecin-chef.
Dans la plupart des cas, vous devez d’abord adresser une lettre de motivation ainsi que votre cv au service départemental d’incendie et de secours concerné. Il est possible que le recrutement lui-même ne soit pas annuel, tout dépend du besoin du service de santé et de secours médical.
Le concours de recrutement est composé d’une phase écrite au format QROC, où les connaissances du candidat dans le domaine médical sont évaluées. C’est en fonction de la note obtenue à cette phase qu’ils sont convoqués pour un entretien de motivation avec un jury.
Sur la base des performances des candidats, le service départemental d’incendie et de secours peut procéder à la sélection et retenir ceux qui répondent le mieux à ses exigences. Les infirmiers sapeurs-pompiers volontaires retenus suivent une formation sur 6 à 9 mois, les séances de formation n’étant pas programmées de façon consécutive. C’est alors le moment pour les candidats d’être introduits dans le monde des sapeurs-pompiers. La formation a une phase théorique et une phase pratique. Les infirmiers sapeurs-pompiers volontaires sont coachés par des médecins sapeurs-pompiers ou des infirmiers sapeurs-pompiers qualifiés.
Le candidat est évalué et dans le meilleur des cas est autorisé pour participer aux missions en véhicule léger médicalisé accompagné d’un médecin, d’un infirmier et d’un conducteur. La période de VLM peut durer jusqu’à 18 mois après lesquels les candidats sont convoqués à une formation de validation des acquis. C’est après toutes ces étapes que l’infirmière sapeur-pompier est autorisée à appliquer le protocole des soins infirmiers d’urgence (PSIU) sans l’aide d’un médecin.
Quels sont les impacts de l’activité de sapeur-pompier sur la santé ?
L’une des principales inquiétudes sanitaires dans le rang des pompiers est le cancer professionnel. C’est un mal qui crée le décès de plusieurs pompiers chaque année et engendre d’importants coûts financiers. Certaines études ont pointé du doigt la recrudescence des problèmes respiratoires dans le rang des pompiers professionnels.
Dans leur quotidien, les sapeurs-pompiers font face à différents types de risques allant de l’exposition à divers produits chimiques (notamment émis lors des incendies) à des risques physiques (brûlures, bruits, etc) et biologiques. En France, les sapeurs-pompiers volontaires sont les plus nombreux, ensuite viennent les professionnels et les militaires. Ils sont souvent sollicités pour des missions de secours aux victimes, puis pour la lutte contre les incendies et autres types de sinistres et catastrophes.
L’un des risques les plus évidents encourus par ces hommes et ces femme est lié à l’inhalation de particules dangereuses.il faut aussi noter que le métier peut avoir un aspect pénible sur le plan physique. Outre ces risques, les pompiers doivent faire face à plusieurs autres à savoir les risques biologiques liés à l’exposition aux virus, aux bactéries, aux moisissures, etc. Ils doivent aussi supporter le bruit ainsi que des conditions de température et de pression très élevées. Ils travaillent généralement à des horaires peu commodes (la nuit par exemple) et sont souvent exposés à divers types de violences. Tout ceci pourrait constituer des conditions favorables au développement de plusieurs pathologies parmi les sapeurs-pompiers. Il faut remarquer que plusieurs mesures sont prises pour réduire les risques chimiques chez les sapeurs-pompiers mais elles sont pour la plupart liées au déroulement des opérations d’extinction de feu.
Il serait toutefois judicieux de renforcer ces mesures et prendre en compte l’après-incendie, notamment lorsque les pompiers se retrouvent en casernes ou doivent surveiller les lieux, etc. Plusieurs risques peuvent rester lors de tels moments.
En conclusion. Il faut retenir que l’activité de sapeurs-pompiers est inhérente à un certain nombre de risques tant physiques, chimiques que biologiques. Les infirmiers sapeurs-pompiers jouent donc un rôle fondamental au sein des services d’incendie et de secours. Ils garantissent une bonne prise en charge médicale des victimes de divers accidents jusqu’au site où les soins appropriés seront prodigués. Ils surveillent aussi la condition physique des sapeurs-pompiers et sont les premiers responsables de l’hygiène et de la sécurité au travail dans les centres de secours. Le recrutement est sur concours avec une procédure pouvant varier d’un département à un autre.
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