Vous êtes de ceux qui ont toujours rêvé descendre d’un véhicule d’urgence et venir en aide aux populations désespérées ? Vous désirez embrasser cette carrière au Québec ? Vous devez savoir que certaines conditions sont imposées, notamment en termes de diplômes. Des formations spécifiques sont prévues pour vous.

Dans cet article, vous allez en savoir plus sur les conditions à remplir pour intégrer le corps des pompiers du Québec.

En quoi consiste le métier de sapeur-pompier ?

Le sapeur-pompier travaille au quotidien pour la lutte contre les incendies, qu’ils concernent les bâtiments ordinaires, les bâtiments en hauteur, les véhicules, les forêts, ou qu’ils soient créés par des produits chimiques dangereux.

Sa mission peut s’inscrire aussi dans le cadre de la prévention des incendies. Il est appelé à secourir les populations dans diverses situations  difficiles (inondations, diverses catastrophes naturelles, etc.).

Sur le terrain ou en ambulance, il prodigue les premiers soins aux victimes Notons que chaque type d’incendie a un processus d’intervention qui lui est propre. Le sapeur-pompier est donc tenu de connaître ces différents protocoles et de les appliquer selon les situations qui se présentent à lui. En dehors des accidents de la route et des incendies, le sapeur-pompier peut aussi être sollicité. Il intervient alors en cas de déversement de produits chimiques dangereux dans les usines ou même sur la voie publique.

En cas de noyade, fuites de gaz, victime ensevelie suite à un accident de travail, d’avalanches, d’effondrement d’immeubles ou toute autre situations analogues, les équipes de sapeur-pompiers sont déployées sur les lieux.

Pour être efficace sur le terrain, le sapeur-pompier doit concevoir des plans d’évacuation.  Il emploie un matériel spécifique pour éteindre les incendies. Il doit donc non seulement être en mesure de manier ces outils, mais il doit aussi pouvoir les entretenir et assurer leur fonctionnement optimal. Il doit rédiger des rapports sur les incendies. Il joue aussi un rôle de sensibilisation auprès des populations pour les informer des précautions à prendre pour prévenir les incendies et les accidents.

Il montre aux citoyens les actes qui exposent leurs vies et les incite à les éviter.  Il organise des campagnes de sensibilisation  dans des endroits aussi spécifiques que les écoles, les centres d’accueil de personnes âgées, les garderies, les maisons de jeunes, les centres de loisirs, etc.

Il contrôle différents édifices, notamment les écoles et autres infrastructures d’utilité publique avant leur ouverture. Ceci pour s’assurer de ce qu’ils répondent aux normes de prévention des incendies en vigueur. Il peut être aussi sollicité pour les enquêtes visant à identifier les causes et les conditions qui ont favorisé un incendie. 

Après quelques années d’expérience professionnelle, le sapeur-pompier est censé évoluer en grade et devenir par exemple un coordonnateur et gérant d’activités de prévention-incendie. Il peut intervenir dans les municipalités, les industries, ou autres organisations en tant que chef du service  de sécurité-incendie.

Justement, vous pouvez être recruté en tant que sapeur-pompier dans différentes structures. Il peut s’agir par exemple de municipalités (dans la plupart des cas), d’agences de sécurité, de compagnies d’assurance, de compagnies forestières, de compagnies maritimes, de compagnies minières ou autres. Vous avez aussi une place au sein des Forces armées canadiennes, des gouvernements, des industries (chimiques, métallurgiques, pétrochimiques, pétrolières, etc.) ou encore au sein des sociétés de gestion des aéroports. 

Conditions à remplir pour être sapeur-pompier professionnel

Quelle que soit la structure dans laquelle vous travaillerez en tant que sapeur-pompier professionnel, les employeurs attendent de vous un certain nombre de choses.

D’abord, vous devez être titulaire d’un permis de conduire 4A pour la conduite de véhicules d’urgence. Il est aussi recommandé d’avoir un permis classe 3 pour la conduite de camions porteurs. Vous devez aussi faire un test écrit où vos connaissances générales seront évaluées. Ces tests peuvent porter sur la géographie, sur les équipements utilisés, etc. Divers tests pratiques et physiques sont aussi faits aux candidats à la corporation des pompiers professionnels.

Au Québec particulièrement et dans d’autres municipalités comme à Montréal, un examen médical d’embauche est exigé. 

Vous devez aussi savoir que le travail peut être fait sur de longues heures, les soirs, les weekends, etc. La profession peut vite prendre un aspect exigeant. Lorsque vous êtes en début de carrière, vous intervenez la plupart du temps sur appel.   

À quelles conditions travailler en tant que pompier avant la fin de sa formation ?

Lorsque vous travaillez au sein d’une municipalité  d’une population inférieure à 200000 habitants,  vous devez en principe suivre une formation dispensée par l’ENPQ, soit celle intitulée Pompier I ou celle intitulée Pompier II. Avant la fin de cette formation, vous pouvez exécuter certaines missions incluses dans le canevas de la formation que vous suivez, à condition d’être  sous la surveillance de pompiers plus qualifiés. Au fur et à mesure que vous allez acquérir de nouvelles connaissances, vous serez capables de mener plus de tâches. La formation en elle-même doit durer au maximum 48 mois. 

Si en revanche vous avez l’intention de travailler au sein d’une municipalité d’une population supérieure à 200000 personnes,  il est impératif que vous ayez complété votre DEP intervention en sécurité-incendie. C’est à cette condition que vous pouvez être embauché. 

Devenir pompier officier : quelle formation ?

Pour accéder au grade d’officier dans une quelconque municipalité, le premier et le critère le plus important est la taille de la population. Ainsi, si votre municipalité  a une population  inférieure à 5000 personnes,  vous devez avoir un certificat Officier Non Urbain (ONU) délivré par l’ENPQ (École nationale des pompiers du Québec). En revanche,  ceux  qui fonctionnent au sein d’une municipalité dont la taille est comprise entre 5000 et 25000 personnes (non inclus), auront besoin d’un certificat Officier I,  toujours décerné par l’ENPQ (l’Ecole nationale des pompiers du Québec).  Enfin, si vous êtes embauché au sein d’une municipalité de 25000 habitants et plus, vous avez besoin d’un certificat Officier I pour être officier d’intervention. Cependant,  pour accéder au grade d’officier supérieur ou directeur, vous devez présenter un certificat Officier II.

Ces conditions de diplômes concernent tous les pompiers des municipalités, que vous soyez volontaire, à temps plein ou à temps partiel. 

Par ailleurs, pendant que vous suivez la formation Officier Non-Urbain (ONU)  à l’Ecole Nationale des pompiers du Québec et que vous êtes dans un service de sécurité incendie  coiffant moins de 5000 habitants,  vous avez la possibilité de travailler en tant que pompier officier. En revanche, si vous suivez une formation pompier Officier I à l’Ecole nationale des pompiers du Québec, vous avez la possibilité d’occuper  différentes fonctions ayant trait à la formation que vous recevez (officier d’intervention). 

Ceci ne dépend pas de la taille de la population coiffée par votre service de sécurité incendie.  Enfin, ceux qui suivent une formation Officier II à l’Ecole nationale des pompiers de Québec  ont la possibilité d’exercer en tant qu’officier supérieur pendant la durée de la formation. La seule condition ici est  que vous devez être dans un service sécurité incendie coiffant au minimum 25000 personnes. 

Ladite formation doit prendre fin sur une durée maximale de 24 mois.