Bien que le métier de sapeur-pompier professionnel fasse rêver plus d’un, il faut tout de même reconnaître son aspect contraignant et assez exigeant. En général, le métier consiste  à secourir diverses personnes dans tous types de situations. Le sapeur-pompier est aussi responsable de la sécurité des biens et de l’environnement. Il lutte contre les risques, intervient lors des accidents et catastrophes naturelles, etc. Vous envisagez de devenir sapeur-pompier professionnel ? Que vous réserve ce métier ? De quelle licence avez-vous réellement besoin ? Voici un article qui vous donne plus d’éclaircissements.

Qui peut devenir sapeur-pompier professionnel ?

Le sapeur-pompier est avant tout, et au-delà de ses diplômes, une personne avec certaines qualités remarquables.  Il s’agit avant tout de quelqu’un  qui aime servir la collectivité et qui a un grand sens du « devoir ».  Le sapeur-pompier doit faire preuve d’un grand courage parce qu’il sera amené à intervenir dans des situations qui peuvent être des plus déroutantes. En outre, une bonne condition physique est requise pour embraser le domaine des pompiers. Le sapeur-pompier est amené à travailler en équipe, il doit s’y plaire et pouvoir atteindre les objectifs qui lui sont fixés par ses supérieurs hiérarchiques. 

Il faut noter que l’innovation technologique n’a pas laissé en marge le métier de sapeur-pompier. Le secteur a été essentiellement bouleversé par l’apparition de nouveaux équipements très sophistiqués. D’un côté, les risques chimiques ne sont plus les mêmes. D’un autre côté, les moyens de communications en sont modifiés,  l’informatique est devenue omniprésente,  les moyens de lutte et d’intervention contre les risques chimiques et radioactifs ont évolué. C’est pour cela que le sapeur-pompier doit aussi être un technophile et se sentir davantage à l’aise dans ses tâches quotidiennes s’il avait une formation complémentaire en électronique, mécanique, en électromécanique, ou autres domaines similaires. 

Le sapeur-pompier doit pouvoir maintenir son calme lors de diverses situations. Il est souvent amené à intervenir au plus vite pour secourir des victimes dans la détresse. Son efficacité dépendra essentiellement de son aptitude à maintenir son sang-froid. Il lui faut donc un excellent équilibre psychologique. 

Par ailleurs, le métier de sapeur pompier est l’un des plus pénibles, avec plusieurs risques. Les interventions ne sont pas prédéfinies, elles peuvent avoir lieu à n’importe quelle heure.  Le sapeur-pompier doit donc pouvoir concilier sa vie professionnelle et sa vie familiale, ses heures (48 h ou 24 h) de garde et ses obligations conjugales. 

Il faut enfin noter qu’il existe trois grandes catégories de sapeur-pompiers : les pompiers volontaires, les pompiers professionnels civils et les pompiers professionnels militaires. Les pompiers professionnels militaires sont  en général dans les structures de pompiers à Paris et Marseille (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, étant inclus).  Ailleurs sur le territoire national, ils ont un statut de civil mais sont directement rattachés au ministère de l’intérieur. 

Dans le corps des sapeurs-pompiers professionnels, plusieurs grades sont distingués. Pour passer d’un grade à un autre, des critères d’ancienneté sont utilisés en plus des concours  externes/internes organisés selon le grade.  Cependant, seul un concours interne permet de passer au grade de capitaine sapeur-pompier. Ce concours est uniquement ouvert aux lieutenants. On a donc les grades de sapeurs-pompiers, de caporaux, de sous-officiers (sergent, sergent-chef, adjudant, adjudant-chef), d’officiers (major, lieutenant, capitaine, commandant, lieutenant-colonel, colonel).

Comment devenir pompier professionnel ?

On estime à environ 40000 le nombre de pompiers professionnels engagés sur l’ensemble du territoire français.  Ils sont  chargés de lutter contre les incendies et diverses catastrophes naturelles. Le recrutement est essentiellement basé sur concours ; ils sont des fonctionnaires de l’Etat. Il faut avoir un brevet des collèges pour aspirer devenir sapeur-pompier 2ème classe. Avec un diplôme de licence (Bac+3) ou plus, il existe également des concours permettant d’être engagés directement au grade de lieutenant.

Pour passer le concours, il faut s’être inscrit au niveau  du service départemental  d’incendie et de secours.  Un service est désigné par département pour l’organisation du concours de sapeur-pompier professionnel.  Une fois le concours obtenu, vous pouvez postuler pour n’importe quel service départemental sur l’ensemble du territoire français. 

Le concours pour devenir lieutenant sapeur-pompier professionnel est annuel et est organisé par la Direction de la Sécurité Civile, sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur.  Une fois les dates retenues, elles sont publiées dans le journal officiel de la République française.

Pour postuler à ce concours, les candidats ne sont pas soumis à une limite d’âge maximale. L’essentiel des conditions concerne les diplômes requis. La liste des diplômes adaptés au concours de lieutenant sapeur-pompier professionnel a été revue et restreinte  à partir du 1^er Janvier 2002.

En outre, le candidat doit avoir la nationalité française et jouir de ses droits civiques. Son casier judiciaire doit être compatible à la fonction de sapeur-pompier.  Il doit avoir participé au service national et doit être titulaire d’un SYGYCOP profil B. Les concours ont une phase d’éducation physique et sportive éliminatoire.  De même, les candidats sont soumis à des épreuves écrites (des QCM, des problèmes mathématiques) ainsi qu’une épreuve orale d’entretien devant un jury. 

En particulier, pour postuler au concours de sapeur-pompier professionnel, au grade de lieutenant, il faut être titulaire de l’un des diplômes de niveau (Bac+3) ou de niveau II énumérés dans l’arrêté du 18 Octobre 2001.

A ce titre, il vous faut soit :

• Un diplôme d’ingénieur que la commission du titre d’ingénieur reconnaît. La liste est diffusée dans le Journal Officiel de la République Française sous l’accord du ministre  chargé de l’enseignement supérieur. 
• Un diplôme d’architecte
• Une licence en sciences et activités sportives
• Une licence universitaire (respectivement un titre de niveau II) sanctionnant au moins trois ans d’études post-baccalauréat dans les filières suivantes et affiliées : hygiène, sécurité et environnement, gestion des risques, hygiène du travail, mécanique, physique, chimie, , génie civil, sciences des matériaux de construction, gestion des administrations, gestion des entreprises, , administration des collectivités locales,  sciences économiques et de gestion, géographie, droit public, aménagement du territoire.

Tant bien même que votre formation de base ne figure pas dans la liste précédente, vous pouvez présenter votre candidature. En effet,  un comité se charge d’étudier les dossiers au cas par cas afin de juger de la concordance du diplôme. Il peut même se pencher sur le contenu de votre formation

Les candidats admis au concours sont inscrits sur une liste  dont la durée de validité est de douze mois, soit un an renouvelable deux fois.  C’est alors le moment d’attendre la vacance d’un poste afin de commencer les missions proprement dites.